Mon corps à soif de son corps …
Jamais je ne me suis trouvé dans cette espèce d’ivresse du coeur qu’on nomme l’amour ! Jamais je n’ai vécu dans ce rêve, dans cette exaltation, dans cette folie où me jette l’image de cet homme . Je n’ai jamais été poursuivi, hanté, enfiévré, emparadisé par l’attente ou la possession d’un être devenu tout à coup pour moi plus désirable que tous les bonheurs, plus beau que toutes les créatures, plus important que tous les univers ! Je n’ai jamais pleuré, je n’ai jamais souffert par aucun. Je n’ai point passé les nuits, les yeux ouverts, en pensant à lui…
Inspiré de:
Lettre trouvée sur un Noyé a paru dans le Gil Blas du 8 janvier 1884, sous la signature: Maufrigneuse
#Maupassant

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